Rive-Neuve. Quand la guérison n’est plus l’horizon. On y entre et on n’en sort en principe pas vivant. On y entre pour mourir dignement parce qu’il y a la vue panoramique et que les gens sont gentils. C’est ton troisième séjour. Toi, tu résistes. Ou tu es résiliente, c’est selon.
La cuisine y est raffinée. De toute façon, tu ne peux rien manger. Quels fils te tiennent en vie ? Des tubes. Des aiguilles. Des tuyaux. Des sacs. Ta chair se retire, tes organes t’abandonnent. Ta peau a les marques qui nous angoissaient quand on était jeune et qu’on lisait Les Nuits fauves. Ici, ce n’est que jour blanc. Lire la suite