Tout ne va pas toujours mal. L’arrivée de Noël ravive tous les espoirs, également au cinéma. C’est le temps des Feel good movies. Dans La Belle Epoque, Nicolas Bedos met à la fois tout son amour et son regard critique dans l’histoire d’un homme vieillissant et désaimé dans un monde qu’il ne comprend plus. Son fils lui organise un voyage dans le temps, une recherche du temps et de l’amour perdu. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est un jeu d’acteurs bien scénarisé qui le transporte au moment magique de la première rencontre avec celle qui sera la femme de sa vie. Les personnages du film portent l’empreinte du couple parental Bedos et du propre rapport complexe du fils à l’amour et à la création. C’est un film ode à l’amour qui se recrée toujours avec liberté.
Dans un autre genre, Last Christmas – la chanson de Wham! qui est dans toutes les oreilles tous les Noëls – est le déclencheur du film le plus manipulatoirement mignon de l’année. Prises au sens littéral, les paroles « Last Christmas, I gave you my heart » entrainent le spectateur dans les tribulations de Kate, incarnée par Emilia Clarke, qui, à l’instar d’une Bridget Jones encore plus déjantée, ne sait pas trop comment entrer en relation avec les autres. Ses amis, sa famille, sa patronne sont tous plus ou moins rebutés par sa maladresse qui ne couve la plupart du temps que son égoïsme. Lorsqu’elle fait la connaissance du beau Tom (Henry Golding), elle s’ouvre et ouvre son coeur pour découvrir une façon d’être au monde qui accepte ses vulnérabilités et celles des autres, à commencer par les plus visibles: elle s’investit avec ses moyens pour venir en aide aux sans-abri. C’est à partir de cette expérience qu’elle est en mesure de revenir à plus de douceur envers les gens qui lui sont les plus proches. Le twist final est donc littéralement un crève-coeur.
Est-ce à dire que ce Noël un amour éclatant n’est imaginable que dans une capsule temporelle ou spirituelle? C’est une nostalgie de fin de décennie.
Photo © Universal Studios 2019