Je l’avais annoncé, c’est fait, je suis publiée. A Paris. Quand même. Pour la petite Montreusienne nouée à son Lac que je suis. Peut-être que cette aventure – parce que l’écriture en est une au même titre que celle qui est racontée – restera unique. Ou pas. Mais ce qui est sûr, c’est que j’ai écrit quelque chose qui a pris son envol et vit maintenant en dehors de moi. Je pourrais avoir des lecteurs. Ou pas. Qui jugeront mon texte. Ou moi. Ou pas.
Quand j’ai découvert que Françoise Rey, qui a défrayé la chronique avec La Femme de Papier en 1989 et qui est considérée en France comme « la grande dame de l’érotisme » avec une vingtaine de romans à son actif, était professeur de français et avait commencé à écrire vers l’âge de trente-cinq ans suite à ce qu’elle a appelé un « drame intime », je me suis dit la place est déjà prise. Mais surtout, en écrivant sous son nom et en assumant, elle a été une pionnière dans l’affirmation de soi et en cela, j’ai trouvé un précieux modèle.
« Pendant 10 ans, j’allais mener de front mes deux carrières, de professeur et d’écrivain, avec cette gageure de n’écrire ostensiblement que sur le thème du sexe, et de ne connaître parallèlement aucun problème dans le milieu pédagogique. »
Apprendre à écrire fait partie de mon métier. Je voulais en fait juste expérimenter ce que ça fait d’écrire pour de vrai, affranchie de tous les codes quotidiens. C’est libérateur. Et, à défaut de la prendre, chacun peut la créer, sa place.
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