Bientôt les vacances, esprits rebelles!

Ce film était là au temps des premières amours et des premiers cours. Il reste scotchant pour mes teenagers 2022 qui portent des T-shirts Tupac et Nirvana. Utile. Basique. « Si vous pouvez comprendre la poésie, vous pouvez comprendre tous les textes». « Les mots sont des idées. On ne peut pas penser sans idées. Alors, il faut apprendre votre vocabulaire». Indissociable de l’influence d’Esprits rebelles, le texte de mes années collège est publié aux éditions Ovadia dans Récits d’expérience, Tome 5 grâce au généreux engagement de Bessa Myftiu, écrivain et formatrice HEP. Merci, Bessa, pour la qualité de vos propositions d’écriture, la chaleur des échanges sur zoom avec les participants et vos encouragements.

A Zofia et Chloé, qui avez partagé ces tout débuts de carrière avec moi et enrichi tant de parcours, je souhaite le meilleur sur votre route respective. Quant à moi, je ne suis pas Michelle Pfeiffer, mais j’y retourne à la rentrée.

La beauté et la vérité selon Clint

En recherche pour un nouveau sujet d’écriture, mon pygmalion personnel m’a signalé l’existence d’un film de Clint Eastwood pouvant m’éclairer. Il n’était plus sûr du titre, quelque chose avec « jardin » et « secret ». Pensant avoir trouvé avec « Minuit dans le jardin du bien et du mal » (1997), je me suis vite rendu compte que ce n’était pas ce que je cherchais : c’est l’histoire d’un journaliste (John Cusak) invité à Savannah couvrir la somptueuse fête de Noël d’un richissime amateur de beaux objets (Kevin Spacey). Au cours de la soirée, il tue son jeune amant rebelle (Jude Law) et il va s’agir du procès pour rétablir vérité dans un milieu où elle ne veut pas être vue. La nostalgie du Sud, le souci du détail des milieux et des intérieurs bon chic bon genre jusqu’au ridicule, qu’ils soient blancs ou noirs, contrastent avec les exclus et parias en tout genre qui occupent la ville, les parcs, les cimetières, l’espace du dehors. Lire la suite

Critique de film : M. et Mme Adelman

Monsieur-et-Madame-Adelman-la-critique.jpgOn savait que Nicolas Bedos était beau. Qu’il agaçait parfois. Mais il est surtout une incarnation du surdoué, capable de sentir et de syncrétiser en un film plusieurs décennies de la vie d’un couple et d’une époque, d’un couple dans ses époques, en y intégrant les visions multiples de l’écrivain ambitieux, de l’artiste maudit, de l’homme génial et ravagé, de l’homme à travers tous ses états, fils, amant, mari, père. Et de la femme. Lire la suite